Alors que le ministère prépare une esquisse générale sur la réglementation de la maitrise d’ouvrage, les petits promoteurs réclament un cadre juridique pour s’armer contre l’informel et l’amateurisme.
Les petits promoteurs immobiliers se mobilisent. Leur union nationale revendique la réglementation de l’activité. « Ce qui tient à cœur aux professionnels, c’est la définition du petit promoteur immobilier. Car nous constatons que beaucoup de personnes font de ce métier une activité accessoire », déclare Ahmed Bouhmid, président de l’Union nationale des petits promoteurs immobiliers (UNPPI). Cette définition implique une autre revendication, la carte professionnelle, « Toute cette démarche vise à protéger le métier contre l’amateurisme. Ce qui devrait lui permettre de gagner en maturité et en qualité. Après tout , c’est la vie des gens qui est en jeu »,note un membre de l’UNPPI. Ce qui passera, selon la profession, par une classification du métier.
« Dans la loi de finances, il y a une définition des PME. Celles-ci se reconnaissent à un CA de 3 millions de DH par an .le petit promoteur immobilier peut aller jusqu’à20 millions de DH par an, mais il reste toujours petit », déplore mohamed dahbi de l’UGEP (union générale des entreprises et des professions).le petit promoteur est celui qui fait , en moyenne 25% du chiffre d’affaires d’un grand groupe immobilier. « Ces chantiers sont ouverts .nous préparons une esquisse d’une réglementation générale sur la maitrise d’ouvrage dont font partie les petits promoteurs immobiliers », affirme Hind Ben Nezha, responsable de la promotion immobilière au ministère de l’Habitat.
Si les petits promoteurs revendiquent une réglementation de leur métier, c’est pour avoir une existence formelle qui leur ouvrira la voie à tous les opérateurs publics immobiliers, estime-t-on auprès de la profession .l’autre objectif est de se prémunir contre la concurrence de l’informel et de « l’hégémonie de la grande promotion qui s’adjuge le meilleur »,espère un petit promoteur. A en croire le ministère, il n’y aucun discrimination entre grands et petits promoteurs .les pouvoirs publics sont obligés de procéder par une mise en concurrence, car ils ont le souci de la qualité et de la fiabilité du produit. « Si le nombre minimum d’unité de logement social a été réduit de 3500 sur 5 ans à 500/an afin d’accéder aux exonérations fiscales, c’est bien pour associer les petits promoteurs »se défond un responsable à la direction du logement social au ministère de l’Habitat .Et d’ajouter, « nous avons aussi augmenté le prix de vente à 250000 DH en plus de la subvention de 40000 DH , rien que pour encourager les professionnels à s’y mettre ».Le tout dans le cadre d’un cahier des charges révisé fin 2011 et spécifiant les prescriptions minimales. « Le promoteur peut aller au-delà. Nous avons visité des chantiers de logement social disponible d’ascenseurs et de pré-installations de chauffe-eau solaires ».Pour placer encore plus haut la barre de la qualité , le ministère mène une réflexion en vue de mettre en place des feuilles de routes adaptées à chaque type de projet en fonction de la zone, de l’emplacement et de sa consistance .
Source: Éco plus